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Prédications

Genèse 18, 1-16

Genèse 17 15-27

Genèse 18 1-16

L’accueil de l’imprévu de Dieu[1]

«  Abraham tomba sur sa face et il rit en disant en son cœur : un homme de 100 ans  pourrait-il engendré et Sara qui à en 90 enfantera-t-elle ?

Rien de plus sage non plus que d’être conscient de son âge, de ses limites Mais est-ce vraiment le tout de la vie ?.

Du point de vue des l’égalité homme femme il est juste nous souvenir qu’Abraham a précéd Sara dans son rire.

Mais de quelle nature est ce rire ?

Il émet le son grinçant et amère du scepticisme. Ce rire garde la même tonalité tout au long du récit jusqu’ et y compris au moment de la naissance  d’Isaac.

Sara n’a pas pu se départir de sa incrédulité et de sa peur et en plus  elle a honte: «  Et Sara dit : Dieu fait de moi une risée ; tout ceux apprendront cette naissance riront de  moi » Sara a honte de la réalisation de la promesse elle a peur du clan des réalistes.

Or voilà que par la biais de la narration qu’Abraham et Sara deviennent  nos proches, nos frères et sœurs en scepticisme et en incrédulité. Au démarrage pourtant le patriarche est présenté comme un homme de foi chevronné, acceptant les l’aventure que Dieu lui propose. Il a eu le courage de partir, de tout quitter avec femmes enfants et bagages, et de partir sans pouvoir faire de prévisions, sans certitude du point d’arrivée. Bien plus encore alors que la bénédiction consiste en la descendanced’un grand peuple le narrateur rappelle que dans cette histoire rien ne va être évident. Pour les personnages bibliques l’action de Dieu reste souvent obscure  pour nous il en va de même. Nous ne discernons pas toujours la manière dont Dieu agit dans nos vie nous ne comprenons pas toujours, les détours que nous avons du emprunter pour arriver à tel étape de notre existence nous paraissent parfois bien inutiles et durs à vivre. Nous rêvons d’intelligibilité de ligne droite de projets vite et bien mener sans trop de résistances  Nous aimerions être de bons reéceptieurs de la promesses clairvoyant pour anticiper un peu l’avenir et celui de notre Eglise. Mais la réalité à la tête dure les faits sont aussi têtus et tout au long de notre marche le doute s’installe. Comment alors lire et comprendre la parole de la promesse qui se faufile à travers notre vie. Pour le saisir ; laissez moi alors vous raconter une brève anecdote :

«  Robert aimerait trouver le bonheur et surtout sentir que sa vie a un sens il aimerait enfin la clarté sur ce qui lui arrive et ce qui lui est arrivé. Car il faut dire qu’au regard du chemin de vie parcouru jusqu’’alors Robert n’a guère eu de chance. Et  s’il jette un regarde en arririère sur sa vie il a plutôt envie de laisser échapper un rire désaabusé et  sceptique car son existence a été difficile famille séparée puis dispersée, vie professionnelle gâchée par des années de chômage. Roger est fatigué Il se prend alors la décision de chercher conseil chez un ecclésiastique et lui pose la question de savoir comment il pourrait se réconcilier avec sa vie et avoir une vie plus plus heureuse

Pour toute réponse l’ecclésiastique prend un petit tapis enroulé sur son bureau. A vrai dire nul ne sait ce que cet objet faisait là sinon d' franchement désordre sur ce bureau qui a vrai dire était déjà assez encombré sans cela.. L’homme d’Eglise prend le tapis et en en montre l’envers à Robert. Celui--ci ne voit que de fils mal arrêté des nœuds et de points de coutures.. Rien n’est reconnaissable au dos de ce tapis  Décidément il ne comprend pas le geste de l’écclésiastique. l’envers du tapis ressemble aux expériences des nœuds et des bouts de fils arrêtés dans sa vie professionnelle et les fils coupés et pendants de ses relations familiales. Si c’est ça la vie alors laissez mon specticisme éclaté au grand jour laissé moi pleurer de rire!

A travers l’envers du tapis Robert ne peut pas voir le positif  et le possible il ne peut pas espérer qu’il y ait que le présent est aussi habité par une promesse.

A nous aussi il  de ne voir que l’envers du tapis les nœuds formés par nos expériences difficiles les fils mal arrêtés de nos relations compliquées.[2]

Pour Abraham, pour Sara, pour Robert. pour toi pour moi il existe bel et bien un motif un dessin mais il est très souvent besoin de quelqu’un qui aide à voir L’éclairage d’autrui la parole d’autrui qui nous aide à voir l’autre côté nous est souvent très indispensable.

Dans notre société aussi il est besoin de gens qui rappelle qu’il existe un endroit du monde qu’il existe dans la vie de bons et motifs des dessins de couleurs qui réjouissent l’âme Mais l’endroit ne surprime pas l’envers comem par enchantement  Prendre conscience qu’il existe un envers est aussi nécessaire. Car si l’on ne voit que le beau côté sans les nœuds les fils arrêté sans les coutures un peu incompréhensible alors le tout ne tiendrait pas ensemble Si on oublie qu’il existe un envers on regarde pas la vie ou le bien et le mal se mêlent  mais on vit dans l’imaginaire dans l’irréel. Sans doute La vie est du côté de la promesse. Sans doute la vie est à l’endroit elle est du côté de l’éclairage de l’espérance.

 Et si nous écoutons aujourd’hui cette aventure d’Abraham et de Sara malgré le fait qu’elle est tout à fait singulière et lointaine  c’est bien parce que nous voulons devenir des antiseptiques. Avec eux  Nous voulons surmonter le doute et  dépasser le rire amer pour vivre l’aventure de la foi une.

Mais revenons sous le chêne de Mamré à notre deuxième texte : « Le Seigneur apparut à Abraham alors qu’il était assis à l’entrée de la tente en pleine chaleur du jour. Au cœur de l’ocre et du jaune du désert du brun et du vert d’un chêne nous voici plongé dans un tout autre monde. Effet de la chaleur, mélange des traditions, heure paisible de la sieste à l’Orient, peu importe nous assistons à une étrange arrivée. A combien arrivent-ils ? Seul ?  à trois ? à deux ? Nous assistons en effet à un étrange ballet. D’abord le récit nous présente un visiteur le Seigneur Dieu en personne,  mais quand le même Abraham lève les yeux ce sont trois hommes qui se tiennent debout devant l’entrée de la tente.

Au verset suivant, voilà qu’Abraham se prosterne devant le Seigneur comme s’il n’y avait à nouveau qu’un seul personnage important et deux autres qui l’accompagne ou selon autre interpration comme si, Dieu était accompagné de deux anges.

Puis c’est bien à trois qu’ils mangent de façon saugrenue c’est aussi à trois et en même temps  un qu’ ils posent en même temps la question de savoir où se trouve Sara. Puis c’est de nouveau un personnage unique qui s’interroge après l’épisode du rire de Sara.  Ce flou cette incertitude sur l’identité et le nombre des visiteurs est tout à fait parlante. En fait l’appariation de Dieu est si étonnante que notre auteur va la raconter en parlant de sa manifestation tantôt au singulier tantôt au pluriel

Je trouve très beau pour ma part que le récit de la Genèse ait préservé une certaine surprise et une certaine incertitude sur le nombre et l’identité de ces trois visiteurs messager de Dieu.

J’aime ce manque de clarté qui met à mal notre esprit cartésien. J’aime surtout cet incognito de Dieu. J’aime cette manière cachée surprenante et pourtant très concrète de la manifestation de Dieu Même si on relit le récit plusieurs fois on ne sait pas au final s’il s’agit de Dieu lui-même d’anges de simples voyageurs humains. Le lecteur est mis en situation d’ouverture et il invité dans la communauté de ceux et celle qui savent être attentifs aux besoins de ceux qu’ils reçoivent. Le lecteur va suivre Abraham et le voir préparé l’accueil matériel : l’offre du manger et du boire et qui va ouvrir l’accueil et la réception d’une parole bouleversante.

La rencontre entre Abraham et ces inconnus nous amènent au cœur de l’hospitalité. L’accueil ordinaire comporte, un peu de pain à manger et l’eau indispensable pour se désaltérés et se laver les piedsé

L’acceptation brève laconique des visiteurs qui disent simplement « fait comme tu l’a dit »  ouvre sur un accueil exceptionnel qui dépasse l’hsopitalité pourtant déjà si réputée de l’Ancien Orient

Abraham invite ses étranges visiteurs non seulement à prendre des force physiques mais il va leur proposer un long séjour de repos il va aussi leur proposer de fortifier leur cœur de reprendre courage. La suite du récit s’emballe  car son offre d’hospitalité déclenche un grand branle bas et chaque membre de la famille et des serviteurs va être mis à contribution. Abraham va littéralement faire mettre les petits plats dans les grands. Les femmes vont trouver trois mesures de blé de farine pour en cuire des galettes, le mari va courir troupeau pour choisir un veau bien tendre et offir   spécialement du lait cuit et caillé.

L’hospitalité est décrite avec tout ce qu’elle comporte de concret. Elle ouvre sur le partage de la nourriture et le récit montre bien qu’il faut du temps qu’il faut pour recevoir et partager avec ses hôtes de passage. L’hospitalité permet d’établir un lien de confiance. Elle permet d’accueillir l’autre dans ce qu’il est et aussi dans ce qu’il va nous dire. Elle permet de nous ouvrir à celui qui est différend de nous et qui à cause de cette différence peut nous enrichir  L’hospitalité signifie se rendre disponible pour recevoir et pour entrer dans une parole de réciprocité.

 Accuiellir quelqu’un souvet à l’improviste crée de la et surprise et du dérangement.Bien sûr puisqu’on étiat en train de faire autre chose. Ce qui vient de l’extérieur à un moment où l’on était en train de faire autre chose vient forcément nous bousculer. Une parole qui vient remettre en cause notre sain réalisme et nous croyances les plus établies nous désarconne forcémement.

Pourant c’est dans le cadre de cet accueil offert par Abraham que la parole éclairante que la promesse va surgir.

Cette hospitalité cet accueil vont alors littéralement transformés la vie d’Abraham et de Sara

Le miracle de hospitalité pratiquée le miracle de cette disponibilité en acte  c’est qu’elle  ouvre la réciprocité Ceux et celle que j’accueille me donne aussi ce dont j’ai besoin ce que j’espère.

  La pratique de l’hopitalité me semble-t-il le cœur de notre ministère N’est-il pas décisif de montrer aujourd'hui à nos contemporains qu’il existe un endroit pour se reposer pour être écouter pour écouter pour se souvenir qu’il par delà  envers du décor un endroit de la vie pleine de rencontres

N’est-il pas décisif de rappeler que par delà les fils arrêté et les nœud du tapis nous pouvons entrevoir dans chaque vie le dessin de Dieu est à l’oeuvre   Cette foi n’enlève ni les fils ni les nœuds car il est nécessaire de nous le remettre en mémoire sans cela la tapisserie de la vie ne serait qu’un rêve ou un mirage. Par notre accueil de ce qu’est l’autre nous voici  témoins du du dessin invisible tracé par Dieu. Je crois pour ma part aussi que l’entierté du dessin que ce soit celle de ma vie ou celle de mon prochain nous échappe  Je crois que la beauté du dessin son intensité son originalité voire son utilité profonde n’apparaîteront qu’au dernier jour. Je crosi que ce dernier jour n’appratient à qu’à Dieu  Mais en attendant maitentant avec ardeur avec passion de rappeler  que Dieu tisse la trame de son projet une vie voulue par Dieu belle et bonne et digne d’être vécue. Pour chacn et chacun sans distinction ni restriction.

L’Eglise et notre société ont besoin de vos ministères d’hospitalité pour accueillir ceux qui  ont fait et soif de pain certainement, mais aussi sans doute de soif de signification de sens et de direction à donner à leur passage sur la terre

Je vois votre mission dans cet accueil inconditionnel parole et en acte.  je vois votre ministère dans le partage de la galette, du veau, et de la parole de l’eséprance Je vois la promesse dans votre accueil elle. se faufile dans vos vies en échappant toutefois  et toute domestication et à toute volonté de maîtrise.

Je vois vos ministères aussi dans l’hsopitalité reçue car vous le savez nous ne sommes pas au-dessus des autres  nous nous setonsns nous nous aussi parfois comme le Robert de mon anecdote. le sens et la signification de notre existence ne nous n’est pas toujours immédiatement accessible. Les liens entre nos différentes expériences nous échappe queleque fois.  

J’ose alors terminer par un mot personnel : je vous remercie de votre hospitalité pour ce temps de culte et de prière Je l’ai saisie au vol comme une promesse un instant de grâce un temps partagé. J’ose terminé en vous disant la joie qui a été la mienne de pouvoir  glané au gré d’une étape de votre formation votre accueil et votre disponibilité. Votre hospitalité m’a été et me sera encore bénéfique.  Je me réjouis d’être dans l’Eglise compagnon avec vous du ministère d’hospitalité de ces visiteurs dont on ne sait jamais à vrai dire si ce sont des l’être humain Dieului-même ou ses messagers.

Car il est bon de s’en souvenir «  grâce à cette hospitalité certains sans le savoir ont accueilli des anges » (Héb 13.2).

 

[1] Prédication prononcée le 29 août 2014 prononcé à l’occasion de la remise des diplômes aux diacres de Suisse Romande

[2] Thornton Wildeer, Des achte Shöpfungstag,2005.Sechste Auflage p. 462

 

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